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Ne vis pas ma vie, tu perdrais ta santé mentale

11 mars 2008

Chapitre 2:

Je me mutile. Je m'ouvre depuis quelque temps. Avant, j'étais plus brulure à la cire ou à la clope. Mais depuis, ça me fait plus rien. Alors j'en ai fini par toucher plus profondément mon corps.
D'abord avec un vieux rasoir. Puis un morceau de verre devenu fétiche, ramassé dans la rue, débris d'un ancien verre de manzana. Nettoyé, désinfecté. Comme un verre au normal, au produit vaisselle.
Je n'y arrive que sur le bras gauche, et la bas du mollet gauche. Pourquoi ? Bonne question. Je m'ouvre superficiellement, juste pour savoir jaillir quelques gouttes. Pas de cicatrices béantes. Juste des fines griffures qui disparaissent avec le temps.
Je n'ai pas besoin d'un spécialiste. Je sais pourquoi je le fais. Pas pour l'art. Pour moi. Je suis un oscilloscope émotionnel. Je suis borderline. Quand je déprime, je me sens comme plonger à la piscine. Le fait de m'ouvrir, c'est comme prendre une impulsion sur le fond du bassin. Je saigne, et je remonte à la surface.
Çà peut être con, j'ai 19 ans, et je fais des trucs de gamines de 14 ans. Je pense pas avoir été influencé, bien que 2 amies proches se mutilent ou se sont mutilées... J'ai toujours eu un rapport bizarre à la douleur.
J'aime bien ce certain rush d'adrénaline mêlé d'endorphine qu'il peut m'arriver, bien que je ne le guette pas. Je me scarifie pas pour l'endorphine, mais pour mieux rebondir. Je ne me mutile pas pour attirer l'attention. J'ai pas besoin de ça. J'ai pas à empoisonner la vie des gens avec ça, j'ai pas besoin de me victimiser, j'ai pas besoin de charité.
Je m'ouvre et c'est comme ça.

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4 mars 2008

Chapitre 1: suite

Je sors tout le temps, et quand je sors pas, je picole et/ou boit devant mon ordinateur, seul comme un con. Je fume comme un pompier. Pas de came heureusement. Mon tempérament est plus que tempéré vis-à-vis des stupéfiants.
J'aime pas ma vie, je m'aime pas. Parce que je vais bien. pour la première fois depuis ma naissance, je vais bien. Et ça, je suis pas capable de l'assumer. Donc, il me faut un prétexte pour pas aller bien, le meilleur étant les femmes.
Et donc, je déprime, je peux déprimer. Et au passage, la déprime me permet d'écrire. J'ai pas à me plaindre alors de déprimer. Mais il parait que c'est péché en cette société de winners et de super-à-l'aise-dans-sa-peau de déprimer. C'est pas bien, tu es une sorte de débile à interner si tu oses déprimer, aller pas bien.

4 mars 2008

Chapitre 1:

Je m'appelle Sébastien. J'ai 19 ans, bientôt 20. Officiellement, je suis étudiant. Officiellement. En fait, je suis pire que ça. Petite canaille issue de la bourgeoisie de province. Cherchant désespérément à porter des estocades fatales à l'hydre capitaliste, comme Saint-Georges. Je suis aliéné comme les autres. Comme les autres, je crois sortir des schémas.
Je suis juste profondément névrosé. Je me suis construit comme ça. Du moins, je me suis construit en me disant que je me suis construit comme ça, et que ça c'est moi. Je ne sais qui je suis, ni où je vais. Je sais que je ne veux être seul, je sais que ma lutte est désespérée et que le monde s'écroule et m'emportera avec lui.
Je suis la petite merde issue de la bourgeoisie, qui se croit plus malheureux que les autres, malgré une cuillère dans la bouche. Je n'ai jamais été violé qu'à 13 ans par mes "amis" de l'époque. Le temps passe. Les tendances évoluent. Et moi avec.

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Ne vis pas ma vie, tu perdrais ta santé mentale
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